Les actions en milieu scolaire sont destinées aux jeunes à tout moment de leur cursus : primaire, collège, lycée, faculté et grandes écoles.
Action artistique et pédagogique :
au Mont-Valérien
LYCÉE Saint-Exupéry – Mantes la Jolie (78)
LYCÉE L. S. Senghor – Magnanville (78)
LYCÉE de l’Essouriau – Les Ulis (91)
2018-2019
Contribuer à « relancer la pensée » sur l’incompréhensible.
Concerner un public lycéen, produire du dialogue entre les jeunes générations et les aider à s’engager dans un devoir de mémoire.
Inviter le lycéen à une réflexion personnelle et à se situer lui-même dans ce qui est encore en jeu aujourd’hui.
Aborder plus largement la question des totalitarismes d’hier et d’aujourd’hui, la montée en Europe des extrêmes-droites, la xénophobie,…Parcours (temps artistiques et les 3 axes de l’eac) :
Comme prévu dans le projet initial, nous sommes partis de deux évocations théâtrales de la Résistance mises en scène par l’équipe artistique et validée par l’ONAC-VG au Mont-Valérien, Mémoire d’Aincourt et l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance à laquelle ont assisté les élèves et professeurs dans deux sites historiques de Mémoire (d’abord devant l’ancien Camp d’internement d’Aincourt, ancien Sanatorium réquisitionné par la police de Vichy et dont le souvenir est maintenu vivant par l’Association Mémoire d’Aincourt, puis au Mont-Valérien, haut lieu de la mémoire nationale – tous deux partenaires du projet). Ont suivi des discussions, des questionnements sur le contenu en interaction avec des témoins, résistant-e-s et enfants de résistant-e-s invité-e-s. Puis les élèves ont effectué des recherches historiographiques avec leurs professeurs et ont réfléchi à des productions d’écrits qu’ils ont réalisées en petits groupes à partir de ces matériaux, mais aussi en allant puiser des ressources dans divers médias (sites de Mémoire, films documentaires et/ou fictions, témoignages écrits et/ou oraux, journaux, archives radios – BBC / la GAUMONT) durant le processus d’écriture, les intervenant.e.s ont tout de suite sensibilisé les élèves à la question de la représentation, de la destination qu’ils voulaient donner à leurs propositions afin de les amener à s’intéresser non pas seulement au fond mais aussi à la forme qu’ils souhaitaient explorer. Bon nombre d’écrits ont été pensés puis réalisés pour la scène et quelques-uns pour l’image (réalisations de très courts métrages de fiction ou même d’une séquence de Map-painting en live,…).
De cette manière, nous avons abordé aussi la création artistique au cœur de la résistance (poèmes, romans, dessins, dialogues, chansons, films clandestins,…)
Ces productions d’écrits théâtralisées, mises en espace ou filmées par les élèves accompagnés en ateliers par les artistes intervenants ont été représentées devant un public composé de lycéens de l’établissement, de leurs parents et ami-e-s.Les représentations en amont des évocations théâtrales ont été exploitées pour aborder complémentairement les questions afférentes aux métiers de la culture.
Dans tous ces cas, il a s’agit, au moyen de ces outils, de questionner la relation des jeunes aux valeurs de la république, à la mémoire, d’écouter la parole de l’autre, de respecter les vécus personnels et la diversité des sensibilités. Ils ont permis d’appréhender la liberté d’expression et ont donné à entendre des idées et des sentiments conçus et formulés par des adolescents réceptifs au monde qu’ils découvrent différemment et dans lequel ils auront une part de plus en plus consciente à « jouer ».
- immersion dans un contexte républicain fort (parmi d’Anciens résistant.e.s, combattants, d’officiels, d’élu.e.s, de dirigeant.e.s de nombreuses associations de mémoire,…)
- audition des discours (informations, retours historiques, témoignages,…)
- les élèves assistent à l’évocation théâtrale commandée pour la cérémonie, conçue et réalisée par le Théâtre des Oiseaux, « s’engager contre la barbarie » (thématique en lien avec le Concours National de la Résistance et de la Déportation)
Temps 2 : « visite théâtralisée » (Novembre 2018 et mai 2019) et commentée du site mémoriel physique du Mont-Valérien.
- Visite conçue spécialement en résonance et en prolongement avec le contenu de l’évocation théâtrale, « Ces étrangers de l’ombre » du Théâtre des Oiseaux.
- Discussion, débats, interviews du ou des témoins en lien avec le travail de mémoire des artistes, réactions et commentaires
Temps 3 : déclenchement du travail de recherche (plus documentaire cette fois) et des productions d’écrits par les enseignant.e.s avec leurs élèves
- à partir des matériaux précédents, mise en quête de ressources diverses, exploration et utilisation de médias, reportage écrit,…
Temps4 : ateliers de pratique artistique théâtre et/ou cinéma pour questionner les premières ébauches des textes par leur mise en actes dans l’espace, réécriture, développement, confirmation
- atelier « écriture dramatique, journalistique, poétique, …»
- atelier « écriture cinématographique »
- atelier « approche musicale d’une écriture scénique »
- atelier « approche du costume et de la mode durant la seconde guerre mondiale » (les Zazous,…)
Temps 5 : ateliers de pratique artistique théâtre pour finaliser et réaliser la présentation publique
- implication de lycéens ayant des compétences musicales accompagnés de l’intervenant musique) ;
- mise en scène, approche d’une scénographie minimale, brute, relation au public,…
- des heures ont aussi été consacrées à la question de la pertinence des choix des costumes (époque, classe sociale, armée, maquis, actions dans la clandestinité,…)
RESTITUTIONS :
Deux restitutions spectacles en public ont été réalisées pour chaque atelier et mixés ensemble ; ouvertes aux autres lycéens mais aussi au public extérieur (parents, ami-e-s, élu-e-s,…) comme suit :
Restitutions préparées et programmées, à l’avance, qui ont comporté non seulement une mise en espace et en jeu des textes devant un public réuni spécialement pour cela, mais aussi des réalisations vidéos et sonores au lycée Senghor, des interventions de type « Agit Prop » lors de la journée « portes ouvertes » propice à des interventions spontanées dans divers espaces du lycée des courts-métrages ont été réalisés, circulent et sont visionnés facilement.
Retours des participant.e.s, parents et public au Lycée L. S. Senghor de Magnanville
« Un grand bravo pour la réalisation de cette représentation sur la résistance. Cette réalisation qui s’est voulue réaliste a permis aux élèves de « vivre » d’une certaine façon des moments inoubliables de l’histoire de France. Leur implication personnelle a été la preuve d’une excellente conduite de projet de la part de la compagnie du théâtre ainsi que des enseignants. Leur représentation nous a plongés, nous public, également dans cette terrible époque. Il n’y a vraiment rien à redire sur ce moment passé ensemble qui fut un véritable plaisir et une véritable surprise.
Alors merci encore, et un grand BRAVO. Pour nous c’était une réussite. »
V. Defresne 18/06/2019
« C’est la première fois qu’elle me parle de ce qu’elle fait au lycée. » dit par la maman d’Anna autour d’un verre à l’issue de la présentation publique.
Après un long travail mené depuis octobre (recherches, visites à Caen, au Mont Valérien et aux Archives de la Défense , travail sur des Unes de journaux etc. ) et des ateliers avec la Compagnie du Théâtre des Oiseaux , c’était le grand jour pour les élèves de 1ES2 et 1S1 avec une représentation de textes écrits par leurs soins .
Jouer dans une vraie salle de spectacle, comme ici au Colombier à Magnanville, peut être impressionnant, surtout quand la salle est comble comme ce lundi soir (merci au public d’avoir répondu à l’appel) mais la prestation a été à la hauteur !
FÉLICITATIONS à tous les élèves qui se sont investis de plus en plus à l’approche de cette échéance , MERCI à B. Martin et son équipe ainsi qu’à l’administration et aux collègues de Senghor pour leur soutien.
Ateliers/Répétitions :
http://hgsenghor.over-blog.com/2019/05/repetitions-avant-la-representation-du-27.html
Représentation au Colombier :
http://hgsenghor.over-blog.com/2019/05/representation-au-colombier.html
À consulter : 27 Mai 2019 Rédigé par profs Lycée Senghor Publié dans #Mémoires de la Résistance
Au Lycée Saint-Exupéry de Mantes la Jolie
Projet « RESISTANCE », synthèse des enseignants sur le partenariat avec la « Compagnie du Théâtre des Oiseaux » mené de Septembre 2018 à juin 2019.
Ce projet articulait deux matières : Lettres et Histoire-Géographie et deux classes : une classe de seconde, une classe de 1ère ES.
Ce projet a été réalisé sur les horaires des classes : en Histoire ou Education Morale et civique avec Mme Chatelain, en Lettres avec M. Filio et Mme Lacombe.
Le dispositif a été mené en trois temps : un temps pour la recherche historique avec Mme Chatelain ; un temps d’écriture avec M. Filio et Mme Lacombe ; un temps de création théâtrale, cinématographique, sonore à partir des écrits des élèves avec la Compagnie du Théâtre des Oiseaux.
Ce projet mené avec la Compagnie du Théâtre des Oiseaux a permis de rendre concrètes et tangibles des notions de littérature et d’histoire. En effet, l’interdisciplinarité et ses constants aller-retour ont facilité l’appropriation par les élèves de la notion de représentation scénique propre au programme de Première en français et les notions historiques autour du conflit de la Seconde Guerre mondiale.
Le fait d’avoir pu assister à une visite théâtralisée du Mont Valérien par la Compagnie du Théâtre des Oiseaux a constitué un exemple pertinent, ludique et instructif sur ce que pouvait être la réappropriation d’un fait d’histoire et sur ce que permettait la mise en scène, à savoir mettre en lumière, souligner et parfois confronter des sentiments et des fragments d’histoire et de mémoire. Cet exemple professionnel a pu servir de point d’appui et de source d’inspiration à l’écriture des élèves.
L’approche historique a été complétée par une visite du Mémorial de Drancy, la présentation d’une exposition sur Aincourt, camp d’internement proche de Mantes la Jolie, la rencontre de descendants de résistants du Mantois. Cela a accompagné les recherches documentaires autour du thème de l’occupation et la résistance mais aussi les cours d’histoire sur la 2eme guerre mondiale et la France dans la guerre. Pendant cette phase de recherche, les membres de la Compagnie ont présenté aux élèves leurs processus de création de spectacle historique. Ainsi les élèves ont pris conscience de la nécessité de connaitre leur passé pour ensuite pouvoir développer leur créativité.
En Lettres, le travail d’écriture a pu entrer en résonance avec des séquences du programme comme « Poésie, mémoire et résistance », sur le plan du thème général abordé, et même de la forme. Les
projets écrits par les élèves ont été très variés : poésies, lettres posthumes, scènes de théâtre, réalisation de tracts, affiches, messages « radio ». Ainsi ils ont pu se rendre compte qu’ils avaient des capacités d’invention et ils ont pris conscience que tout peut « faire théâtre ».
Pendant ce temps d’écriture, Bernard Martin Fargier est venu apporter sa collaboration. Ensuite lui et son équipe ont eu la délicatesse de prendre en compte toutes les propositions des élèves concernant les écrits qui relevaient de formes diverses pour entamer le processus de création artistique.
Les séances de répétition, en salle, sur scène ont été encadrées par les intervenants de la Compagnie. Ils ont fait preuve d’une grande souplesse pour s’adapter à nos contraintes d’emploi du temps. Leurs savoir-faire nous ont permis de toucher non seulement au domaine du théâtre, mais aussi aux domaines du son, de la vidéo, de la musique et de la danse, permettant ainsi aux élèves d’explorer divers domaines artistiques et évitant, dans certains cas, que le projet ne devienne un fardeau pour les plus récalcitrants à la scène. Leurs remarquables qualités de conseil, de guidage, d’écoute et de transmission nous ont été précieuses. Ils ont su donner envie aux élèves de se dépasser, d’accepter de se livrer au regard des autres. Ils ont donné une place à chacun dans ce projet malgré le nombre d’élèves important (75 élèves) et le nombre de séances de répétition qui nous ont parfois paru insuffisantes tant cette collaboration était riche.
Par ailleurs, la quantité de matériel qu’ils ont à disposition, des accessoires aux costumes, permet une réelle immersion dans le jeu scénique.
La collaboration avec la Compagnie du Théâtre des Oiseaux est un réel bonheur, tant sur le plan professionnel que pédagogique.
C’est grâce au professionnalisme et à la passion d’une compagnie comme celle du Théâtre des Oiseaux que l’on peut donner davantage de sens à l’enseignement de l’histoire et du français, davantage de sens à la mémoire et au théâtre, davantage de sens au lycée et aux enjeux de l’Education Nationale.
M. Filio, Mme Lacombe, Mme Chatelain
N.B. il existe une version vidéo (captation brute) des 2 restitutions en public.
« Action financée par la Région Île-de-France »
Ecriture, Théâtre, Danse, Percussions, Arts visuels & Chant
Le Directeur Gilles Roblès et les enseignants de l’école élémentaire Louis Jouvet,L’Ecole Municipale de Musique d’Achères,
Le Conseil d’Administration de l’Adimusa et l’équipe du Sax.
Grâce à ce projet, les enfants sont entrés dans un monde nouveau, un univers plein de surprises où ils ont cherché à apprendre et à construire.
Nous avons sollicité leur potentiel d’expression et leurs forces cachées.Tous les enfants de l’école ont ainsi pu accéder à un environnement culturel mettant en relation différents domaines artistiques tels que le chant, la danse, la musique, le théâtre, les arts visuels et la littérature.
Ils ont également développé des savoirs autour d’un travail collectif dont l’aboutissement a été 3 représentations sur la scène du Sax.
Ce projet leur a également permis d’aborder de nouveaux domaines et de développer des compétences nouvelles en s’imprégnant de différentes cultures, en découvrant des savoir-faire artistiques et en se sensibilisant à la notion citoyenne du développement durable.
« En écrivant, en jouant, en dessinant, en fabriquant, en chantant et en dansant nous avons construit ensemble des moments heureux et intenses. Je crois que les enfants garderont cette aventure dans leur cœur comme quelque chose de vrai, tout ce vécu était une chance ».